La dépression saisonnière : une souffrance qui atteint davantage les femmes.

La dépression saisonnière est officiellement appelée « trouble affectif saisonnier ».

Plus couramment, on parle du « blues de l’hiver » ou de la déprime hivernale. Il s’agit d’une affection psychologique fréquente : entre 3 et 5% des individus en souffrent dans l’hémisphère Nord. Dans 75 à 80% des cas, les victimes sont des femmes âgées de 18 à 45 ans.

Le trouble affectif saisonnier peut se déclarer dès l’âge de dix ou douze ans, même s’il tend à s’installer après la puberté. Les symptômes se manifestent d’octobre à avril.

La dépression saisonnière : les saisons de l’humeur.

La dépression saisonnière doit être distinguée des simples chutes d’humeur dont souffre une personne sur deux en automne et en hiver. Nous avons tous tendance à dormir et manger plus au cours de ces deux saisons, tout en subissant une petite perte de tonus et un ralentissement de certaines activités. Mais le trouble affectif saisonnier est plus prononcé.

La dépression saisonnière : quels sont les symptômes ?

Il faut d’abord réunir les symptômes d’un épisode dépressif classique :

  • La douleur au travail,
  • L’absence de motivation,
  • Une difficulté de concentration,
  • La passivité,
  • La mélancolie,
  • Un sentiment de fatigue,
  • Des pensées suicidaires dans les cas les plus prononcés.

Ces symptômes doivent durer plusieurs jours par semaine pendant deux ou trois semaines pour que l’on puisse vraiment parler d’épisode dépressif.

La dépression saisonnière : ses particularités.

La dépression saisonnière se reconnaît à plusieurs particularités. Les personnes atteintes ont tendance à trop dormir (hypersomnie) et à trop manger (hyperphagie), surtout des sucreries.

Souvent aussi (mais pas systématiquement), la mélancolie atteint son pic en soirée, alors que la tristesse est surtout matinale dans les autres types de dépression.

Enfin, les dépressifs saisonniers retrouvent une humeur stable à partir du printemps et durant tout l’été.

Si les symptômes persistent au cours de cette période, nous sommes en présence d’un épisode dépressif majeur.

La dépression saisonnière : La physiologie du trouble saisonnier.

On trouve probablement un facteur héréditaire dans ce désordre saisonnier, car le mal court souvent dans les familles.

Du point de vue physiologique, les chercheurs ont repéré deux phénomènes associés à la dépression :

  • des variations importantes dans la sécrétion de la mélatonine, une hormone dépendant de notre exposition à la lumière solaire,
  • une baisse d’activité du système sérotoninergique (un neurotransmetteur de notre cerveau).

La dépression saisonnière : quel traitement ?

La dépression saisonnière est une vraie maladie, qui peut se révéler pénalisante pour la vie familiale ou professionnelle. Comme dans toute dépression, le soutien de l’entourage est indispensable pour en sortir.

Les médecins prescrivent habituellement des antidépressuers spécifiques. Une autre méthode est efficace dans 50% des cas : il s’agit de la photothérapie. Le patient s’expose au moins une heure par jour à une lampe spéciale dont l’intensité lumineuse est de 5000 lux.

 

Ne restez pas seul avec votre souffrance, n’hésitez pas à contacter un thérapeute !!

Source « Le Journal des Femmes ».