La relation thérapeutique : elle est particulière et difficile à expliquer.
La relation thérapeutique peut sembler mystérieuse. Chaque thérapeute, quelle que soit sa formation et ses techniques, va tisser avec chaque patient une relation thérapeutique particulière.
Que celle-ci soit nourrie par le silence de l’analyste ou, au contraire, sa capacité à faire réagir son patient en travaillant directement sur des éléments clés, il n’est pas toujours facile de comprendre les interactions qui se nouent.
La relation thérapeutique est en elle-même un élément majeur de la thérapie et de ses bons résultats. C’est la qualité du lien entre le thérapeute et son patient qui va aider la personne à avancer dans sa recherche de mieux être et de compréhension d’elle-même.
La relation thérapeutique en question : un thérapeute peut-il « critiquer » ? ou doit-il aller dans le sens de son patient ?
La relation thérapeutique est complexe mais il faut surtout prendre conscience que tout est une question de degré et d’opportunité.
Ainsi, la provocation discrète et chaleureuse peut être mobilisatrice. Il n’est pas rare qu’un thérapeute mette son client en face de ses responsabilités, mais habituellement cela se produit plus tard, lorsqu’une vraie « alliance thérapeutique » s’est créé, ce qui peut demander parfois de nombreuses séances.
Pour ce qui est d’aller dans le sens du patient, il peut arriver qu’un thérapeute (notamment en gestalt) partage son ressenti avec le client – s’il estime que cela va l’aider à des prises de conscience sur sa manière de fonctionner. Il peut aller « dans son sens », comme il peut, au contraire, faire part d’un point de vue différent, voire opposé (sans l’imposer, ni même le proposer, mais simplement pour souligner d’autres polarités possibles). Il n’est donc pas dans une attitude « d’acceptation inconditionnelle ».
La relation thérapeutique et la distance.
Quelle distance respecter entre le thérapeute et son patient ?
Cette distance est surtout basée sur une neutralité bienveillante essentielle.
En psychanalyse, une grande distance va être la règle alors que si l’on désire une thérapie moins « froide » où le thérapeute s’implique davantage, on a le choix entre de nombreuses thérapies dites humanistes ou existentielles, telles que l’analyse transactionnelle, la Gestalt-thérapie, les thérapies psycho-corporelles telle la Sophro-Analyse.
Petit rappel important : chaque thérapeute suit lui-même une thérapie afin de garder impartialité et objectivité et surtout, une thérapie préalable lui aura permis de travailler et de régler ses propres dossiers.
A titre personnel, mon ressenti est que justement, la qualité du lien vient des bonnes sensations du patient. Chaque patient doit CHOISIR son thérapeute pour que la confiance s’installe et que la parole puisse se libérer !