S’identifier à ses pensées : un chemin qui fait souffrir.

S’identifier à ses pensées est un comportement que nous avons tous mais je vous l’affirme aujourd’hui : Non, vous n’êtes pas vos pensées….

S’identifier à ses pensées nous conduit à bien des souffrances psychiques. Je partage avec vous des extraits d’un article de J.Rigottier (Méditer pour être heureux).

Il y a ces moments où vous êtes bien ancré dans le présent, les événements défilent naturellement comme lorsque vous êtes sur une route en voiture. Les paysages défilent, vous êtes serein et tout se passe bien. Il n’y a rien qui puisse perturber votre tranquillité intérieure !

Puis soudainement vous croisez une personne avec qui vous avez eu une dispute par le passé. Instantanément, de l’énergie s’active sous forme de pensées. Vous repensez aux histoires du passé et vous voilà perdus dans vos pensées et plus dans le présent.

Le mécanisme est très simple à comprendre et se répète toujours de la même façon : les événements de la vie réveillent de temps en temps des mémoires passées qui refont surface et nous voilà perdus dans nos pensées.

Si l’on ne fait rien, notre attention va être comme un aimant attiré par ses pensées et va y apporter de l’énergie. C’est ainsi que l’on en rajoute des couches et que l’on croit être ses pensées, on les prend trop souvent pour qui nous sommes.

S’identifier à ses pensées : et si nous n’étions pas nos pensées justement ?

Qui êtes-vous vraiment si vous n’êtes pas vos pensées ?

Pourtant si vous pouvez être conscient de vos pensées, alors vous n’êtes pas vos pensées. Ce que vous êtes et qui ne change pas, c’est cet observateur en arrière-plan, c’est cette conscience qui voit les pensées, qui voit l’agitation ! Nous sommes ce qui reste quand les pensées et les émotions sont passées. Nous sommes l’espace dans lequel ils se forment.

Je suis sûr que rien de tout cela n’est nouveau pour vous si vous avez lu un peu sur le sujet. C’est une de ces compréhensions qu’il est facile d’avoir intellectuellement, mais peut prendre des années avant que ce soit vraiment enraciné dans notre vie.

Si vous n’êtes pas vos pensées ou vos émotions, alors quand vous sentez ces événements mentaux surgir, vous pouvez les laisser aller, aussi facilement qu’ils sont arrivés.

Quand vous commencez à penser à quelque chose qui vous emmène hors de la réalité alors réalisez que ce ne sont que des pensées spontanées. Vous n’avez pas à continuer à les alimenter. Vous n’avez pas à rester concentré sur ce sujet. Laisser faire. Laissez tomber cela, acceptez qu’une partie de vous a été touchée et c’est maintenant le moment de l’accepter pour le libérer !

C’est la même chose avec les émotions. Quand vous ressentez une émotion négative, vous n’avez pas à la garder avec vous. Vos émotions n’ont que le pouvoir que vous leur accordées. Vous pouvez le voir lorsque vous voyez deux personnes éprouver le même événement et réagir complètement différemment.

S’identifier à ses pensées : le contraire de la liberté.

Une fois que vous vous rendez compte que les pensées et les émotions ne sont pas vous, que ce sont juste des choses qui passent comme les nuages dans le ciel, vous faites un énorme pas vers la liberté. Plus vous laisserez passer lorsque des événements mentaux se produisent, moins ils auront de pouvoir sur vous, et plus ils s’écouleront rapidement. Et plus ils passent rapidement, plus votre vie devient calme, et plus vous vous sentez calme et serein.

Attention, c’est très important de ne pas refouler ce que vous ressentez, c’est très important aussi de ne pas vous battre avec ce que vous ressentez parce que vous voudriez être sans pensées. Vous notez simplement ce qui se présente, vous l’acceptez et vous le laissez-passer. C’est un processus très naturel dans lequel vous n’avez pas à faire de grands efforts de volonté !

Vous avez besoin de trouver le bon positionnement pour rester conscient de ce qui s’agite en vous sans vous laisser aspirer en posant toute votre attention là-dessus. Vous restez en arrière-plan en observateur bienveillant.

Remarquez aussi quand des pensées ou des émotions vous échappent. Donnez-vous une chance de reculer un peu, de les laisser aller plutôt que de les alimenter. C’est exactement ce que maîtrisent mieux que quiconque les grands méditants. Car comme tout le monde, certaines circonstances de vie vont réveiller des choses qui sont enfouies au fond de leur inconscient mais au lieu d’y porter beaucoup d’attention, d’être hypnotisé par cela, ils ont appris l’habileté à laisser passer ce vortex de pensées et d’émotions sans cesse changeant et donc ils sont libres.

Nous n’avons pas conscience à quel point en état ordinaire nous sommes complètement dépendants des circonstances extérieures pour notre bien-être. Nous ne sommes pas du tout libres. À l’inverse, quand nous connaissons la façon dont nous fonctionnons, nous sommes vraiment plus libres car peu importe les circonstances, on a toujours l’option de revenir dans l’instant présent et de régler les situations d’une façon constructive où tout le monde y gagne.

Plus vous luttez contre vos pensées, plus elles s’accélèrent.

Plus vous tentez de les combattre et plus elles s’intensifient.

Plus vous essayez de les repousser et plus elles vous submergent.

Parfois, commencer une thérapie permet d’apprendre à ne plus s’identifier à nos pensées, à rester centré….

N’hésitez pas à me contacter. Je vous reçois sur Boulogne Billancourt.