Avez-vous peur d’être abandonné ? Une peur fréquente.
Avez-vous peur d’être abandonné ? Le syndrome d’abandon, nous en sommes tous plus ou moins victimes. Cette souffrance vient de l’enfance. Mais elle peut s’apaiser.
Ainsi, cette douleur est une cause fréquente de mal de vivre. Parfois cela vient d’un père absent ou d’une mère débordée. Cela peut être lié à l’arrivée d’un autre enfant. Ou encore cela peut venir d’un couple fusionnel qui fait que l’enfant ne trouve pas sa place. L’enfant peut aussi développer ce syndrome suite au décès d’un proche.
Quoi qu’il en soit, il s’agit d’un vrai traumatisme à ne pas prendre à la légère puisqu’il va empoisonner nos vies d’adultes !
Bien sûr, nous ne sommes pas tous égaux devant le chagrin. Enfant, nous réalisons que nos parents ne sont pas toujours disponibles pour nous.
Même si certains parents s’en rendent compte, d’autre moins. Il est fréquent de ne pas accorder d’importance aux angoisses enfantines souvent sous-estimées….
La peur de l’abandon entraîne la peur d’être rejeté de nouveau.
Si j’évoque ce « dossier » de l’abandon avec vous aujourd’hui, c’est que souvent non traité dans l’enfance, il nous poursuit….
Bien souvent, j’entends des histoires dans mon cabinet de patients qui ne comprennent pas leur réaction d’aujourd’hui. Ils ne peuvent pas toujours faire le rapprochement entre ce qui se joue dans leur vie présente et ce syndrome d’abandon né dans la petite enfance.
L’enfant va nier ce qu’il ressent mais s’il s’est senti abandonné, il va traduire cela par : « je ne mérite pas d’être aimé ».
Bien sûr, cela entraîne dans le temps des souffrances qui gâchent la vie !
En parler à un thérapeute, comprendre d’où cela vient va aider à mieux vivre aujourd’hui.
Ainsi, cette croyance que nous ne sommes pas dignes d’être aimés entraîne des problèmes relationnels avec le conjoint, les amis, les collègues…
D’où l’intérêt de comprendre pour s’en libérer !
Deux comportement découlent de cette croyance que l’on ne peut être aimé :
– soit le besoin viscéral d’être aimé entraîne une hyper-sociabilité,
– soit la personne provoque le rejet de l’autre, renforçant la croyance de ne pas mériter amour et attention.
Bien sûr, il est possible de stopper ce cercle vicieux. Ne restez pas seuls avec cette douleur qui peut être traitée.
L’abandon et l’incapacité à vivre en couple.
Le domaine où cette blessure est la plus vive est l’amour. La personne va projeter sur l’autre ses angoisses du passé. Du coup, la peur d’être abandonné entraîne des comportements qui justement vont entraîner la fin de la relation.
Changer ses croyances est possible et c’est un chemin à faire en thérapie. Je vous invite à vous faire accompagner pour désactiver vos croyances anciennes et voir que vous méritez, tous, d’être aimés.
J’en profite pour préciser, pour ceux d’entre vous qui sont parents, qu’apprendre aux enfants à se séparer est vital.
Evidemment, la tentation est grande de préserver à tout prix nos enfants de « l’abandonnite » ». Mais attention à ne pas tomber dans l’excès inverse. Il s’agit en fait d’apprendre à l’enfant à se séparer de façon sereine et confiante.
Ainsi, dès son plus jeune âge, il est judicieux de lui laisser des petits moments à lui, même s’il s’ennuie, afin qu’il parte à la découverte de lui-même, qu’il développe sa créativité et sa curiosité. L’enfant peut apprendre à gérer la solitude et l’absence des parents.
En conclusion, ne vous voyez pas comme un « extra-terrestre » si vous ressentez cette sensation d’abandon. Ce n’est pas une fatalité. Vous pouvez apprendre à vous aimer, à vous faire confiance et à vous entourer de gens qui vous accompagnent avec respect et affection.