Comment expliquer la peur : une émotion invalidante.

Avant toute chose, la peur est une émotion.

Nous la connaissons tous, nous la ressentons tous.

C’est une sensation très invalidante pour chacun d’entre nous. En effet, elle anesthésie et nous paralyse.

Le meilleur résumé pourrait être cette citation de cet auteur belge, Docteur en psychologie, Ilios Kotsou :

« La peur n’empêche pas de mourir, mais elle empêche de vivre. »

Vous avez sûrement déjà ressenti cette sensation qui vous empêche d’avancer.

Au fond, elle semble être là pour nous protéger d’un danger. Et dans certains cas, c’est tout à fait réel et positif.

Mais la plupart du temps, effectivement, être bloqué par nos peurs va plutôt nous empêcher d’avancer.

Une émotion puissante.

Ilios Kotsou nous rappelle, en effet, qu’il s’agit d’une émotion puissante, qui influe sur nos pensées, nos comportements et notre corps, sans que nous en soyons toujours conscients.

Alors, même si elle peut nous avertir utilement d’un danger, elle ne nous protège pas à tous les coups.

Prenons l’exemple de l’angoisse d’abandon : la peur du rejet ne nous empêche hélas pas d’être rejeté… Au contraire, elle peut nous retenir d’aller vers les autres ou rendre nos relations tendues et conflictuelles.

« Lutter contre » n’est pas la bonne technique : c’est rarement efficace, cela peut même la nourrir.

Quand elle prend le dessus, elle peut en devenir paralysante :

  • elle nous bloque et nous nous focalisons sur ce que nous craignons, nous ne voyons plus rien d’autre,
  • elle s’alimente d’elle-même et on finit par craindre de plus en plus de choses, comme par contagion,
  • elle crée des cercles vicieux au point que nous finissons par avoir peur… de notre propre peur,
  • elle réduit notre liberté et notre champ d’action, il suffit de penser à tout ce que nous ne faisons pas par peur

Comment vaincre la peur ?

Un des meilleurs antidotes à la peur, c’est de l’apprivoiser.

Pour apprendre doucement à y faire face, la meilleure méthode va être d’être présent aux sensations qu’elle engendre.

En se connectant à notre ressenti, comme par exemple, une boule dans la gorge, le ventre qui se serre, nous restons en contact avec notre peur pour mieux la comprendre.

Notre réaction première est de fuir, de se couper de nos ressentis, mais c’est l’inverse qui peut aider à limiter nos peurs.

En observant régulièrement cette émotion, avec curiosité (« Tiens, voilà ma petite anxiété qui se pointe! »), nous pouvons apprendre à ne plus la craindre.

L’idée est de ne pas laisser la peur dicter sa loi. Nous n’avons pas à lui obéir. Observer, laisser passer…..

 

En conclusion, pour faire face à la peur et à ne pas la laisser guider nos vies, il ne faut pas hésiter à s’y confronter. Souvent, la peur entraîne anxiété et angoisses.

N’hésitez pas à envisager une thérapie pour comprendre d’où viennent ces peurs pour améliorer votre santé émotionnelle et votre quotidien.