Comment réconforter quelqu’un qui souffre ? Choisir les bons mots.
Comment réconforter quelqu’un qui souffre ? Si vous avez actuellement dans votre entourage proche une personne en souffrance, vous vous posez sûrement cette question.
Qu’il s’agisse d’un deuil, d’une maladie, d’une rupture amoureuse, si une personne que vous aimez vient se confier à vous, choisir les bons mots n’est pas toujours simple.
Parfois, vous avez réellement l’envie d’aider l’autre, mais, par peur d’être maladroit, vous ne dites rien, vous ne faites rien. Et du coup, la personne va se sentir encore plus seul(e).
Bien sûr, vous pouvez croire que ce que vous dites n’est pas aidant. Mais le simple fait d’avoir l’intention d’aider et de le montrer est vraiment vital.
Parfois, se taire mais être présent à côté de la personne est la seule chose possible. Les mots ne peuvent pas toujours consoler.
Par ailleurs, quand quelqu’un souffre, il est possible, que pour vous protéger, vous ayez envie de mettre votre propre carapace. La souffrance fait peur, et c’est humain.
N’ayez pas honte de ne pas savoir faire. Montrer ses émotions et les verbaliser n’est jamais chose facile, d’autant que vous pouvez craindre de faire un faux pas dans une telle situation.
Mais pour trouver les mots justes, je vous invite surtout à vous écouter. Pensez à ce que vous, vous aimeriez entendre si vous étiez à la place de la personne qui a mal.
En effet, certaines phrases toutes faites peuvent blesser ou même mettre la personne en colère. Mieux vaut exprimer vos sentiments pour cette personne en toute sincérité.
Comment réconforter quelqu’un qui souffre ? Osez exprimer vos sentiments.
Alors, même si certains mots vous paraissent bien fades, optez pour des phrases courtes, simples, sincères, du type :
- « Je suis désolé de ce que tu traverses. »
- « Je tiens vraiment à toi, tu es quelqu’un d’important pour moi. »
- « Je pense beaucoup à toi et à ta famille. »
- « Est-ce que tu veux me parler de cette personne ? « (si la personne vit un deuil) ? Notez qu’en cas de deuil, très souvent, nous n’osons pas parler de la personne décédée alors que ses proches en ont besoin. Alors n’hésitez pas à demander ce que l’autre souhaite, ou non.
- « J’aimerais avoir les bons mots, mais sache juste que je tiens à toi. »
- « Je ne peux pas savoir ce que tu ressens, mais sache que je suis là pour t’aider du mieux que je pourrais. »
- « Appelle moi quand tu veux, je suis toujours là pour toi. »
Bien au contraire, quand l’autre souffre, essayez le plus possible d’éviter les phrases mille fois entendues, du style :
- « Il/elle est dans un meilleur endroit. »
- « Il/elle ne souffre plus. »
- « Tu retrouveras quelqu’un. »
- « Je sais exactement ce que tu ressens. »
- « Il est temps de passer à autre chose. »
- « Tu surmonteras ça. »
Car ces mots-là, même si vous voulez bien faire, vont heurter la personne qui pensera que vous ne comprenez rien, ou pire, que vous vous en foutez !
Le meilleur réconfort, c’est votre présence.
Sachez que quelle que soit l’épreuve endurée, si vous ne trouvez pas les mots, votre présence va être l’aide la plus précieuse.
Certaines personnes ont besoin de contact. Prenez la personne dans vos bras. Bien sûr, il faut bien connaître la personne et lui demander avant si elle accepte ce câlin.
Le plus important, c’est d’autoriser la personne à exprimer ses sentiments, à pleurer, à dire tout ce qu’elle a sur le cœur.
Même si c’est difficile pour vous, si vous êtes très empathique, il y a malheureusement des situations où vous ne pouvez pas faire davantage. Non, vous ne pouvez pas prendre le chagrin de l’autre (même si on aimerait tellement le faire parfois). Mais être là, c’est vraiment essentiel. Le dire l’est également.
Ainsi, reconnaître la souffrance de l’autre, c’est l’aider. N’essayez jamais de rationaliser la douleur de l’autre. Ne jugez pas et ne ramenez jamais la situation à vous.
Attention : ne dites pas à la personne ce que vous feriez à sa place !
Enfin, lorsqu’un proche vous fait part de son mal-être, il est important de réagir rapidement. Ne laissez surtout pas la personne sans nouvelles parce que vous êtes mal à l’aise par exemple.
En conclusion, aider l’autre, c’est être là. L’écouter. L’entendre, vraiment. L’entourer.
Bien sûr, dans certains cas, vous ne pourrez pas remplacer un professionnel de santé.
Et accompagner quelqu’un qui souffre peut, bien évidemment, vous renvoyer à vos propres souffrances.
N’hésitez pas à inciter la personne en souffrance à consulter un professionnel de santé. Ou à vous-même consulter pour vous si vous sentez que vous êtes submergé par la souffrance de l’autre.
Pour prendre rendez-vous, appelez moi au 06.62.71.76.01. Je vous reçois, à mon Cabinet, à Boulogne-Billancourt, et je vous propose également des séances en visio.
