Comment vivre sans se méfier de l’autre : l’après déconfinement.

Comment vivre sans se méfier de l’autre va être notre nouveau défi à relever dans la période qui commence.

Si l’on observe cette période avec un peu de recul, l’ensemble des français a été résilient. En effet, nous avons tous dû nous adapter et réinventer une nouvelle façon de vivre.

Nous avons dû communiquer différemment et supporter de nombreuses contraintes.

Néanmoins, l’effet secondaire de toute cette crise sanitaire est que nous allons avoir tendance à nous méfier les uns des autres.

A cause de cette pandémie, certains d’entre nous vont enregistrer que l’on monde est dangereux. Cela peut nous rendre hostile à l’autre.

Or, c’est assez anxiogène de nous sentir fragiles. Et nous allons hélas désormais devoir vivre en sachant que, potentiellement, être en contact avec quelqu’un d’autre est dangereux.

La méfiance vis-à-vis de l’autre est un risque réel.

Pour une grande partie des gens, le confinement n’a pas été une partie de plaisir. Mais nous avons, pour la plupart d’entre nous, trouvé les moyens de nous adapter.

Bien sûr, le confinement n’a pas été vécu de la même façon en fonction de nos vies respectives (seul ou en famille, en appartement ou en maison avec jardin, avec ou sans travail…..).

Il y a du coup un vrai risque que ça divise les gens car ils n’auront pas été exposés au même niveau de tension.

De la même façon, porter un masque, dans nos sociétés, n’est pas naturel. On peut craindre que cela ait un impact dans les rapports humains, avec un développement d’un sentiment de méfiance.

Il faut garder en tête que l’autre n’est pas notre ennemi. Oui, nous devons faire attention mais pensons à rester en lien avec nos proches.

Le confinement laissera des traces.

Effectivement, même si l’on peut espérer revenir à « notre vie d’avant », il faut bien reconnaître que nous n’en somme spas encore là.

Nous avons le droit de sortir, mais sous certaines conditions, comme le port du masque dans beaucoup de lieux. Nous n’allons pas pouvoir faire tout, tout de suite. Cela crée des frustrations et c’est tout à fait normal.

L’objectif, dans ce monde incertain, est de chercher de nouveaux repères.

La période est plutôt déstabilisante. Certaines personnes relativisent et s’accommodent de la situation. D’autres, et là encore, c’est humain, ont peur.

Dans tous les cas, cela nous interroge sur notre capacité à ne pas tout à fait maîtriser la situation. Nous avons l’habitude d’anticiper, de contrôler, de prévoir… Nous allons désormais devoir accepter de naviguer à vue. De ne plus anticiper au-delà de quelques semaines, d’avoir des repères à court terme.

En conclusion, je vous invite à garder en tête que nos repères ne sont pas les mêmes et que nous devons accepter cette « perte de contrôle ». Néanmoins, l’autre n’est pas notre ennemi. Pensez à revoir ceux que vous aimez, à partager à nouveau des moments à plusieurs. Faire attention ne signifie pas s’isoler !