Donner du sens au confinement : L’acceptation.

Donner du sens au confinement, c’est le défi pour chacun d’entre nous. Nous sommes dans une situation qui limite nos libertés. Et si cette situation que nous vivons, à l’échelle mondiale, nous en faisions quelque chose ?

La vraie question est celle de l’acceptation.

Dans nos vies habituelles, c’est également un vrai sujet mais que l’on rejette le plus souvent.

Nous nous trouvons dans une période propice à l’introspection, d’autant plus que cette période dure sur quelques semaines. Ce n’est pas facile pour beaucoup d’entre nous. Vivons cela comme un retour à notre être intérieur.

« Sauvez des vies : restez chez vous », nous martèlent les instances gouvernementales et les soignants. Une immense responsabilité, et un véritable défi qu’il va bien nous falloir relever.

Donner du sens au confinement : développer notre connaissance intime de nous-même.

Nous sommes bien plus forts que nous le pensons. A nous de nous adapter et de découvrir de nouvelles choses sur nous-même.

Ce temps un peu « figé » est propice à l’introspection, la méditation, la réflexion sur soi.

Vous avez un choix très large sur internet pour découvrir la relaxation, la méditation, le sport avec de nombreuses vidéos dans plein de domaines différents.

L’objectif est d’être en lien, de se soutenir et de s’évader de la réalité du confinement.

Je sais, bien sûr, que la période est difficile. Nous allons tous faire face à bien des obstacles. Mais affronter nos peurs est aussi un moyen de mieux nous connaître et d’avancer.

Dans le cadre de mon accompagnement thérapeutique, je travaille beaucoup sur la gestion de nos émotions. Cette situation est exacerbée. De nombreux thérapeutes (comme moi-même) pratiquons des séances à distance. Ne restez pas seuls avec vos émotions, surtout si vous ressentez de l’angoisse.

Que faire de nos émotions ?

Après un premier temps de sidération (l’annonce du confinement), nous passons à une phase d’acceptation.

Nous y sommes. Nos émotions sont légitimes, quelles qu’elles soient. Ne les fuyez pas. Le plus difficile est de se dire que nous n’avons pas le contrôle de la situation. Mais d’une certaine manière, nous avons toujours le choix.

Le premier est d’être prudents et de rester le plus possible chez nous.

Le second, c’est d’éviter le déni. La stratégie gagnante est d’accepter. Il serait contre-productif de lutter contre cette réalité qui s’impose à nous.

Accepter, c’est ne pas « lutter contre » mais plutôt « faire corps avec » pour ne pas couler et pouvoir arriver quelque part.

Nos émotions sont là. Mais l’idée est de ne pas nous raconter d’histoires. N’aggravons pas la situation avec nos réactions..

La vraie décision est de choisir de s’installer dans le moment présent et à se désengager du mode réactif habituel, c’est-à-dire de la tendance à vouloir que les choses soient différentes de ce qu’elles sont.

Il s’agit de reconnaître la réalité de la situation, et les émotions que cette réalité génère en nous. Les reconnaître va éviter qu’elles agissent à votre insu !

En conclusion, pensez à revenir à vous. Prenez un temps intérieur pour identifier vos valeurs ; l’altruisme, la tolérance, la disponibilité, la loyauté, la générosité, la flexibilité… C’est à chacun de définir ce qui est important pour soi dans sa vie.

Puis, posez-vous la question : Qu’est-ce que je peux faire d’utile, pour avancer en cohérence avec mes valeurs ?

Au fond, quelle que soit notre situation, le plus utile est de regarder la réalité du moment bien en face, d’accepter ce qui doit l’être. Ce temps de retour à nous-même va peut être nous faire remettre en cause notre façon de fonctionner, de vivre, d’aimer.