La méditation vue par Christophe André

La méditation peut nous aider au quotidien. Je partage aujourd’hui avec vous un article paru en mai 2016 (« Le Monde ») du psychiatre Christophe André (et l’un des principaux spécialistes français de la méditation) qui nous rappelle que la pleine conscience permet de distinguer l’urgent de l’important.

La méditation est un art qui s’apprend… et qui demande du temps.

Les pratiques méditatives apportent, entre autres, des réponses à nos manques. Nous souffrons de carences de calme, de lenteur, d’approfondissement, etc. Il est de plus en plus rare d’avoir la paix autour de soi : on fait ce qu’on a à faire selon les multiples sollicitations reçues par le biais des écrans par exemple. Avec la méditation, on réintroduit ces moments de paix grâce à des exercices au cours desquels on apprend à ralentir, à être dans la non-action pour savourer chaque seconde. C’est un retour à un rapport au temps très animal, très sensoriel, dans lequel on ne fait que constater ce qui se déroule à un moment précis.

La méditation : quand ?

Y a-t-il un temps à privilégier pour méditer ?

Oui et non. Le noyau dur de toutes les pratiques méditatives consiste à se rendre présent à l’instant, à stopper toute forme d’intentionnalité et d’action et à accueillir ce qui est là. Ce n’est pas si simple, car nos rythmes actuels nous dictent, dès qu’un peu de temps se libère, de le remplir avec de nouvelles activités, d’où à nouveau du stress, une surcharge mentale. Il s’agit donc d’introduire un ralentissement et de la continuité dans un temps qui ne cesse d’être accéléré et interrompu et qui nous donne, de fait, le sentiment d’en manquer.

La méditation : comment ?

Comment bien prendre le temps de méditer et cultiver le moment présent ?

Nous avons tous des capacités innées pour la méditation comme pour la course, le langage, etc. Se connecter au temps présent peut se faire au réveil, en prenant quelques minutes (jusqu’à une demi-heure) d’assise silencieuse. Il s’agit de ne rien faire d’autre que d’avoir conscience de sa respiration, se sentir vivant, ressentir chaque seconde. Une cible mouvante lente, comme la flamme d’un feu de bois, permet de stabiliser et d’apaiser l’âme, d’entrer dans un état de présence. Pour méditer, il faut viser la respiration, puis les sons et des objets pour supporter l’attention.

« Chaque fois que l’on revient au corps, on revient au présent. »

Si la méditation peut paraître chronophage au premier abord, elle nous rend plus présent, nous permet de réduire le temps que nous perdons en activités inutiles et de faire les choses autrement : de manière plus attentive, plus centrée, plus apaisée… Le corps vit toujours au présent, c’est notre esprit qui vagabonde dans le temps. Donc, chaque fois que l’on revient au corps, on revient au présent !

Avec l’entraînement, la pleine conscience peut se pratiquer sans nécessairement arrêter le navire de la vie mais en introduisant la méditation dans l’action. Il s’agit d’effectuer plusieurs fois dans la journée des pauses durant lesquelles on suspend toute activité et toute distraction pour revenir, là encore, vers son souffle, son corps et l’instant présent.

On pense souvent que la méditation est une pratique cérébrale mais elle passe surtout par la relation au corps. Etre tout entier à ce que nous vivons ici et maintenant, et non plus le corps ici et l’esprit ailleurs ! Chaque fois que nous sommes entiers, nous sommes dans le présent et dans le vrai.

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N’hésitez pas à m’appeler si vous sentez que le moment est venu pour vous de démarrer une thérapie. Je vous reçois sur Boulogne-Billancourt.