La transmission générationnelle : un héritage familial inconscient.

La transmission générationnelle, de quoi s’agit-il ?

Tristesse, dépression, angoisses, situations répétitives, sensation d’être toujours « empêché » ou ne jamais trouver sa place : vous vivez cela ? Et si ces difficultés faisaient partie d’un héritage familial inconscient ?

Voilà de quoi on parle lorsqu’il s’agit d’évoquer le transgénérationnel.

Ainsi, certains patients vivent des difficultés. Ils tentent un travail sur eux. Or, malgré ce travail thérapeutique, ils ne parviennent ni à comprendre d’où elles viennent, ni à guérir. Peut-être ressentez-vous également cela.

En fait, la réponse peut se trouver dans l’histoire de la famille, dans l’héritage de traumatismes, et ce de façon totalement inconsciente.

Si le sujet vous intéresse, je vous conseille les livres de la psychanalyste Anne Ancelin Schützenberger, spécialiste de la psychogénéalogie.

Qu’est-ce que la psychogénéalogie ?

Pour faire simple, la psychogénéalogie pose le principe de l’existence dans une famille de règles de loyauté, d’injonctions, de permissions et de non-dits. Cela va fixer le rôle et les obligations de chacun dans le système familial. On parle aussi de transmission transgénérationnelle des traumatismes familiaux.

Ainsi, à notre naissance, nous récupérons tous des dettes, des mérites, des valeurs, des règles, des missions de la famille.

Par ailleurs, il convient de distinguer :

  • la transmission intergénérationnelle (entre générations se connaissant) : elle est consciente et va transmettre l’histoire et l’identité familiale.
  • et la transmission transgénérationnelle (sur plusieurs générations parfois lointaines) : elle est inconsciente et transmet ce qui est tenu secret, souvent un traumatisme ou un deuil non résolu, mais encore actif.

Le processus d’identification d’un traumatisme transgénérationnel

Si cela vous intéresse, il est nécessaire de consulter un spécialiste en psychogénéalogie. La mise en lumière d’un traumatisme transgénérationnel va passer par la création et l’étude du génogramme du patient.

En fait, le génogramme est une représentation graphique de l’arbre généalogique. On y pose les différentes générations qui se sont succédé (de 3 à 7) avec :

  • Le nom,
  • Les prénoms,
  • Les dates importantes (de naissance, mariage, divorce, décès),
  • Les maladies,
  • Les professions.

Une fois cette première étape franchie, le génogramme se transforme en génosociogramme. C’est-à-dire que sur le génogramme ont vient poser les faits de la vie de famille :

  • Les accidents,
  • Les naissances en prenant le soin de mentionner les IVG, les fausses couches, les enfants adultérins ou morts en bas-âge,
  • Les suicides,
  • Les maladies graves,
  • Les séparations,
  • Les remariages
  • Les événements et faits marquants : guerre, immigration, faillite, inceste, alcoolisme, abus…
  • Les liens familiaux : rancune, colère…

 

En conclusion, comprendre son passé et même davantage, à savoir l’identification et la prise de conscience d’un héritage transgénérationnel va souvent aider la personne à se libérer de ses difficultés.

Parfois, il sera nécessaire d’approfondir les aspects de l’histoire qui ont émergés durant les séances en psychogénéalogie.

N’hésitez pas alors à envisager une thérapie où vous prendrez le temps de comprendre ce qui se joue. Se libérer de l’héritage familial est un grand pas pour s’apaiser.