Le syndrome de la caverne : l’isolement comme comportement d’évitement.

  • Définition

Le syndrome de la caverne, cela vous évoque quoi ? En fait, il s’agit d’un syndrome qui pousse à l’isolement pour éviter toute confrontation aux autres.

Vous vous sentez concerné(e) ?

Si, après avoir vécu un événement difficile, vous préférez vous couper de toute vie sociale, on va parler de syndrome de la caverne. Cela peut être lié à un choc, à un traumatisme, à du harcèlement au travail…

Alors, peu importe la cause, si cela vous concerne, vous avez sûrement besoin d’être écouté(e) et aidé(e).

  • Est-ce que je souffre de ce syndrome ?

Bon, pas de panique mais, si vous vous reconnaissez, il y a une vraie question : avez-vous la sensation que c’est impossible pour vous de retourner vers le monde extérieur ?

Bien sûr, de nombreuses personnes, dans notre société actuelle, devant la crise mondiale que nous traversons (guerre, violence, difficultés financières….) vont préférer l’intimité de leur foyer à un monde extérieur qui fait peur.

Mais ce comportement que l’on appelle un « comportement d’évitement »  n’est pas uniquement lié à la notre époque. Depuis toujours, le syndrome de la caverne est lié à ce qu’on appelle un trouble anxieux.

Ainsi, si la période « covid » a pu faire naître ce syndrome chez certains d’entre nous, pour certaines personnes souffrant d’anxiété, rester « chez soi » est la solution.

En effet, dans la majorité des cas, ce syndrome de la caverne a un déclencheur. Et ce déclencheur sera un événement qui va faire croire à la personne que seul son domicile est un endroit « sûr »

Dépasser ce syndrome et retrouver une vie sociale

  • Comment le reconnaître ?

Le symptôme principal est une très grande souffrance ! Alors si vous vous sentez concerné, ne restez pas « coincé ». Ni dans votre tête, ni dans votre quotidien, avec ce problème. 

Vous n’arrivez plus à sortir de chez vous ? Vous ne parvenez plus à faire face à vos obligations ? Si vous vivez une grande anxiété à l’idée de sortir de chez vous, à aller chez le médecin, à faire une course, à aller rendre visite à votre famille, il est important de vous faire aider. N’hésitez pas à en parler à votre médecin traitant qui pourrait vous conseiller un thérapeute qui vous accompagnera vers un retour à l’autonomie.

  • Oser demander de l’aide

La première chose à faire est d’identifier l’expérience triste et négative qui vous a conduit à vous renfermer sur vous-même et chez vous.

Plein de déclencheurs différents peuvent vous avoir conduit à cette situation mais ne culpabilisez pas et cherchez quelqu’un qui pourra vous aider à vaincre vos angoisses.

Ce qui peut être aidant, c’est de garder une routine, de vous fixer des petits objectifs. Avant de vous lancer à nouveau dans une vie sociale active, procédez par étapes : faites une petite sortie, aller chercher du pain, faites une promenade dans votre quartier, dans un premier temps à des horaires où il n’y a pas trop de monde. Evitez les files d’attente et les transports en commun. Surtout, restez à l’écoute de vos ressentis afin d’éviter toute attaque de panique.

Au fur et à mesure de ces petites sorties quotidiennes, l’anxiété va diminuer. Vous constaterez que la notion de danger n’est pas toujours rationnelle.

 

En conclusion, si ce syndrome de la caverne devient trop invalidant,  n’hésitez pas à vous faire accompagner par un professionnel de la relation d’aide pour casser ce cercle vicieux qui vous fait souffrir.

Avoir besoin de temps et d’espace, juste pour vous, avoir besoin de vous isoler un temps n’est pas un souci. Mais sur le long terme, si l’anxiété et l’isolement persistent, ne restez pas seul(e) avec cette souffrance.