Les TOC peuvent toucher tout le monde

Les TOC, rappelons le en préambule, vont toucher aussi bien les enfants et les adolescents que les adultes. Ce trouble est chronique et très envahissant.

Ainsi, nous parlons aujourd’hui d’un trouble qui perturbe gravement le fonctionnement de la personne.

Les TOC sont fréquents chez l’enfant et l’adolescent. Il s’agit du 3ème motif de consultation pour cette tranche d’âge (après les troubles de l’humeur et les troubles anxieux.)

Le plus souvent, c’est vers l’âge de 11 ou 12 ans que les TOCS apparaissent et rarement après 35 ans.

Très difficile à vivre pour le patient et l’entourage, les TOC peuvent encore être un sujet tabou qui va faire culpabiliser les parents d’un enfant ou d’un adolescent qui en souffre.

Nous parlons ici de pensées obsédantes qui entraînent des comportements qui sortent du cadre habituel et peuvent être mal compris.

Le diagnostic de TOC

Pas toujours facile de mettre les TOC en lumière, tant cela peut faire peur. Ce diagnostic va reposer sur la présence chronique de deux types de symptômes : les obsessions et les compulsions ou rituels.

Ainsi, il faut bien comprendre ces deux points (voir le schéma en tête de cet article) :

  • L’obsession est une pensée qui va s’imposer à la personne et l’angoisser.
  • La compulsion est le geste ou le rituel destiné à évacuer le stress ainsi généré.

En gros, une obsession (qui angoisse) entraîne une réaction (soulagement temporaire) : le TOC.

Par ailleurs, le diagnostic peut être difficile à poser car les TOC sont fréquemment associés à d’autres troubles : un trouble anxieux, un trouble du déficit de l’attention, un trouble du comportement alimentaire, une timidité pathologique. La dépression peut même venir compliquer un TOC non traité.

Enfin, le TOC chez l’enfant et l’adolescent présente certaines caractéristiques bien spécifiques : les obsessions et compulsions sont variables. Attention, l’enfant peut devenir très agressif s’il est interrompu alors qu’il est en train de faire son rituel qui le calme.

Traitements envisageables

Bien sûr, des traitements sont possibles et il convient d’y penser sérieusement car hélas les TOC ne disparaissent pas par magie…

Je vous invite à vous rapprocher d’un pédo-psychiatre pour les enfants et les adolescents. Pour les adultes, un suivi thérapeutique est vivement recommandé également.

Les thérapies comportementales et cognitives sont très efficaces pour tous.

La thérapie aura deux cibles :

  • l’une comportementale : elle sera centrée sur les rituels,
  • l’autre cognitive : le thérapeute accompagnera le patient avec un travail centré sur les croyances erronées.

Petite précision : un traitement médicamenteux pourra être envisagé et prescrit par un spécialiste, uniquement lorsque la seule thérapie est insuffisante pour aider l’enfant.

En conclusion sur ce sujet très difficile, n’hésitez surtout pas à vous faire aider.

Notamment pour les parents dont les enfants/adolescents souffrent de TOC, ne culpabilisez pas et essayez surtout de rester positifs et d’accompagner votre enfant ou votre ado avec beaucoup de bienveillance.