Ne pas fixer de limites est un danger : souffrance en vue.

Ne pas fixer de limites aux autres est un vrai danger. Si vous n’avez pas appris à vous protéger, il est certain qu’à un moment ou à un autre, vous allez être contraint de dire STOP !

En effet, l’effet « boomerang » peut être difficile à encaisser. Dans la vie, nous sommes plus ou moins « armés » pour résister aux sollicitations des autres. Certains d’entre nous, pour parler simplement, se font facilement « marcher sur les pieds » !

Les causes en sont multiples et remontent le plus souvent à l’enfance. Comme je vous le répète à cours d’articles, nous sommes le produit de notre vécu passé.

Mais pas de fatalité ! Se protéger, se créer des frontières, cela s’apprend.

A un moment donné, la patience de chacun a une limite. Elle n’est donc pas la même chez chaque individu ! A force de donner sans recevoir, de n’avoir jamais de « merci » ou de « je suis désolé », vous allez forcément ressentir une grande souffrance. Les autres nous traitent toujours mal lorsque nous les laissons faire. En quelque sorte, nous les avons mal habitués !

Ne pas fixer de limites aurait donc une limite…

Alors oui, nous sommes responsables mais pas coupables, attention !

L’essentiel est de prendre conscience que nous avons peut-être eu trop tendance à nous laisser abuser. Parfois pour des petites choses, parfois pour d’autres plus graves. Et puis, un jour, un événement fait que la prise de conscience arrive enfin.

Ainsi, il y a une conséquence directe du fait de supporter des choses qui vous blessent, des mots de travers, parfois des coups, des abus physiques ou psychologiques, des négligences… Et cette conséquence est que, hélas, vous êtes une « proie facile »

Attention, ce n’est pas votre faute. Certaines personnes sont tellement habituées à subir l’insupportable qu’elles pensent qu’elles ne méritent pas mieux.

C’est là qu’intervient le travail thérapeutique. Surtout, si vous vous sentez seul et que vous avez l’impression de ne pouvoir compter sur personne, relevez la tête, respirez et trouvez un thérapeute bienveillant pour vous accompagner.

Bienveillance pour vous-même !

Bien sûr, parfois vous avez des idées noires, vous pouvez entrer en dépression et nous parlons là d’une vraie maladie. Pas de honte à cela. Vous n’êtes ni Wonderwoman, ni Superman et à un moment donné, oui, il faut accepter de vous faire aider.

J’entends parfois dans mon cabinet des personnes qui se jugent mal. Elles pensent, à tort, que ne pas trouver par soi-même les forces nécessaires pour aller de l’avant, c’est signe de faiblesse. Faux ! Parfois trop c’est trop. Soyez bienveillant avec vous-même. Les ressources, vous les avez en vous.

Peut-être que vous avez, jusqu’à aujourd’hui, payer le prix fort pour ne pas avoir su fixer de limites.

De nombreuses blessures se cachent derrière cela (abandon, rejet, trahison, injustice…).

Alors cessez de vous blâmer, cela ne vous aidera en rien. Les relations humaines sont complexes et chaque individu a son propre mode de fonctionnement.

Néanmoins, quand dans votre vie, certains schémas se répètent et entraînent de grandes souffrances, un changement de cap s’impose. Hélas, l’abus émotionnel crée de grandes souffrances psychiques mais entraîne aussi des problèmes physiques qui peuvent entraîner des maladies, ce que nous souhaitons éviter.

En conclusion, si vous êtes dans la phase où justement vos limites sont atteintes (ou dépassées), faites le choix de prendre soin de vous.

Oui, choisissez VOUS ! Vous allez devenir votre priorité. Mettre un terme à votre patience est tout à fait possible. Gardez dans votre vie les gens qui méritent votre temps, votre énergie et vous allez rapidement découvrir le sens des mots équilibre et sérénité.

Et surtout n’hésitez pas à vous faire aider. Nous sommes toujours plus fort dans le lien à l’autre, et cet autre peut être votre conjoint, votre famille, votre thérapeute ou tout cela à la fois.