Sacrifier sa vie pour son travail : savoir dire stop.
Sacrifier sa vie pour son travail est hélas un drame vécu quotidiennement par de nombreuses personnes. Oui, le mot drame n’est pas utilisé à tord et n’est absolument pas trop fort.
En effet, si le mot « burn out » est malheureusement devenu une réalité pour plein de travailleurs, c’est qu’il y a des raisons souvent profondes qui l’entraînent. Et, soyons clairs, le « burn out » est un épuisement professionnel. Mais il est également psychique.
Bien sûr, notre société actuelle demande un fort engagement au travail qui implique un don de soi mais il y a des limites !!! Ainsi, être corvéable à merci et ne vivre que pour son travail ne sont pas forcément synonymes de productivité.
Répondre en temps réel aux demandes qui inondent votre boîte mail entraîne une attente et une exigence toujours supérieures de la part de vos interlocuteurs. Et le cercle vicieux est lancé : quoi que vous fassiez, vous avez l’impression de ne jamais en faire assez.
Ne pas savoir dire « stop » amène à de vraies questions que vous n’avez pas forcément envie de vous poser.
Une fuite de soi ou une incapacité à profiter de la vie ?
Alors, le plus souvent, les choses se sont mises en place dès le début de votre vie active. Vous avez toujours mis beaucoup de vous dans votre travail et cela est devenu une seconde nature. Et je ne parle même pas du poids certainement mis par vos parents en vue de votre « réussite »…. (mais réussir sa vie serait peut-être un objectif plus optimiste non ?)
Changer est toujours possible
Peut-être pensez-vous qu’il n’est plus possible de faire autrement ? Faux… Bien sûr, vous vous dites « d’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours fonctionné comme cela… ».
Mais je ne serais pas thérapeute si je pensais que nous ne pouvons pas changer des fonctionnements qui nous font souffrir.
Le plus souvent, il s’agit de stratégies que l’on met en place – inconsciemment – pour fuir une vie qui ne nous réjouit pas. Alors sacrifier sa vie pour son travail, cela parle de quelque chose de bien plus profond.
Je reçois à mon cabinet des patients qui attendent effectivement un « burn out » ou un problème de santé pour lever le pied. Et quand il s’agit de l’un de nos proches, qu’on l’aime profondément, on souhaite vraiment éviter d’en arriver là.
Se poser des vraies questions
Mais si vous acceptiez, peut-être avec l’aide d’un professionnel, de vous poser de vraies questions ?
- Est-ce que j’en fais trop ?
- Est-ce que je suis tout le temps stressé ?
- Ai-je la vie que je veux ?
Rien n’est écrit. Pas de fatalité. Vous pouvez choisir de vous questionner vraiment. Bien sûr, se remettre en question est souvent très difficile et nous préférons nous fuir nous-mêmes en imaginant que « ça va aller » mais il faudrait davantage qu’un petit article pour creuser vraiment ce sujet… D’où le fait que je vous invite, une fois encore, à vous faire aider par un thérapeute bienveillant.
La fuite de soi traduit presque toujours une incapacité à profiter de la vie. J’irai même plus loin en disant qu’il s’agit d’une croyance totalement fausse : « je ne mérite pas d’être heureux ».
Vivre, ce n’est pas être heureux tous les jours, à chaque seconde. Mais c’est apprendre à profiter de moments zen, des moments de détente, de sérénité. Alors c’est un fait et une réalité, nous ne pouvons pas rattraper le temps perdu. Mais franchement, vous pensez que la vie, c’est votre boulot ?
Est-ce que vous vous sentez heureux et vivants quand vous stressez non-stop pour un job ?
Si votre vie ne vous épanouit pas, si votre job prend le dessus sur vous, arrêtez vous vraiment pour y réfléchir calmement.
En conclusion, osez vous interroger en profondeur. Observez vos fonctionnements.
Vous choisissez de vous lever « boulot », de vivre « boulot », de vous priver de temps avec vos proches pour le « boulot » ? Attention à vous, n’attendez pas de craquer.
Oui, vous avez le droit de vivre.
Et vivre ce n’est certainement pas être mal et stressé +++ en permanence, qu’en pensez-vous ?