Vivre l’Alzheimer d’un proche : une souffrance profonde

Vivre l’Alzheimer d’un proche est presque indescriptible. Il me semble même que c’est difficile à comprendre pour ceux qui ne l’ont pas vécu.

Si vous êtes dans cette situation, que l’un de vos proches est atteint par cette terrible maladie, ne restez pas seul à ruminer des pensées sombres dans votre tête.

Faites-vous accompagner. Parlez à vos proches mais surtout à un thérapeute qui n’aura donc pas de lien affectif avec la personne malade.

Lorsque cette maladie frappe quelqu’un que vous aimez, il est tout à fait normal de vous sentir perdu.

En psychologie, nous parlons de « deuil blanc ». Je vous invite à lire cet article que j’ai publié il y a quelque temps : http://sc1coutu.universe.wf/sophieb/comprendre-le-deuil-blanc/

Entre l’annonce du diagnostic et l’évolution de la maladie, beaucoup d’étapes sont très difficiles à vivre sur le plan émotionnel.

Alzheimer et l’impuissance devant l’inévitable

Le plus difficile lorsque l’un de vos proches est atteint est de voir la personne disparaître sous vos yeux petit à petit.

Bien sûr, comme pour toutes les autres maladies, accepter qu’une personne que vous aimez va mourir est extrêmement douloureux.

Mais dans ce cas précis, la personne n’est pas morte mais n’est plus là. La dégradation est plus ou moins lente selon les personnes mais pour le « proche aidant » comme on l’appelle, la souffrance est très violente. Et la maladie dure souvent des années, ce qui entraîne beaucoup de fatigue voire de la dépression pour les proches de la personne atteinte.

Souvent, le proche aidant craque mais n’a pas d’autre choix que de tenir pour la personne malade. Et malheureusement, des études récentes ont montré que les proches tombent malades à leur tour. La souffrance vécue par l’entourage est vraiment sous estimée.

Vraiment, si vous êtes dans cette situation, allez parler à quelqu’un, allez alléger votre douleur en libérant votre parole.

En conclusion, je vous invite à trouver un thérapeute qui connaît bien la maladie et qui saura comprendre toutes les étapes par lesquelles vous passez. N’hésitez pas à m’appeler si vous souhaitez un rendez-vous et surtout n’oubliez pas que pour aider l’autre, il faut aussi conserver vos propres ressources et votre énergie. Et faire attention à votre propre santé !

Et si quelqu’un que vous aimez est « proche aidant », soyez là pour cette personne qui souffre autant que la personne malade. Comme toujours, écoute, bienveillance et douceur, des remèdes presque magiques !